Les microcarcinomes papillaires de la thyroïde : à propos de 64 cas - 17/09/14
Résumé |
But de la présentation |
La prise en charge thérapeutique des microcarcinomes papillaires de la thyroïde (MCP) continue d’être un sujet de controverse d’autant plus que leur incidence est en augmentation. Le but de notre travail est d’analyser les caractéristiques épidémiologiques des MCP, de préciser leurs circonstances de découverte et de discuter leur prise en charge thérapeutique en insistant sur les différents facteurs pronostiques.
Matériel et méthodes |
Notre étude rétrospective a porté sur 64 patients présentant un MCP sur une période de 11ans.
Résultats |
L’âge moyen de nos malades était de 48ans avec une sex-ratio de 0,08. Les circonstances de découverte étaient : un nodule thyroïdien suspect dans 33 % des cas ; fortuite à l’examen histologique définitif des pièces de thyroïdectomie dans 62 % des cas et une adénopathie cervicale métastatique dans 5 % des cas. Nous avons réalisé : une thyroïdectomie totale dans 95 % des cas et partielle dans 5 % des cas. Un curage ganglionnaire cervical était réalisé dans 55 % des cas. La taille moyenne du MCP était de 4,5mm. Le MCP était multifocal dans 28 % et bilatéral dans 19 % des cas. Un envahissement ganglionnaire était retrouvé dans 29 % des cas. La surveillance était clinique, biologique (TSH et Tg) et échographique. Le balayage corps entier postopératoire, indiqué dans 88 % des cas, avait montré une fixation cervicale intense dans 86 % des cas, une fixation cervicale faible dans 11 % des cas et une cartographie blanche dans 3 % des cas. Le traitement ablatif par l’Iode 131 était pratiqué chez les 54 malades présentant une fixation cervicale. Le recul moyen était de 40mois. Une rémission complète a été notée dans 94 % des cas. On n’a pas rapporté de cas de récidive ou de métastase à distance.
Conclusion |
Le MCP est considéré comme un carcinome de bon pronostic avec un faible potentiel évolutif. A travers notre étude et la revue de la littérature, nous avons dégagé des facteurs corrélés à un mauvais pronostic dont la présence suscite une attitude maximaliste.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 131 - N° 4S
P. A119 - octobre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.